•                   Le plus âne des deux n'est pas celui que l'on croit!

                      

                                       Bonne fin de week end à tous.

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  •                                   
                                                     (Edward Hopper - Hotel room)

    Quel étrange moment celui de l'ouverture de la chambre que l'on ne connaît pas, une clé, la lumière et surtout le lit...
    Quel destin que celui d'être le lit d'une chambre d'hôtel, tout ce que vivent ces lits, quelle épaisse et odorante histoire...

    C'est chaque fois  le même refrain qui colle à la peau du nomade, du voyageur, du travailleur qui s'en va loin du nid pour quelques temps ...
    Défaire pour bientôt refaire ses valises, pendre ses tailleurs bien comme il faut dans l'armoire, poser sa trousse de toilette dans la salle de bain près du gros peignoir douillet qui tente vainement de  rappeler le soleil ou la douceur du chez soi qui pourtant semble si loin... 

    Partir et revenir tard,  toujours très tard pour  retrouver cet espace immense et impersonnel, ce grand lit froid, trop froid...
    Penser alors à la chaleur de l'aimé pour combler le vide de l'absence et pour que se dessine un sourire sur mes lèvres...
    Décidément, je hais les hôtels, surtout quand ils sont loin de toi...



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  • Je l'ai vu hier soir, une fois de plus... 

    Il est tiré d'une histoire vraie.
    Le film est très romancé pour atténuer l'horrible réalité qui a eu lieu sur le terrain... pour nous sensibiliser, nous occidentaux sans trop nous choquer quand même... Il faut nous ménager...

    Comme bon nombres de conflits précédents, actuels et pour ceux à venir sur ce continent, je pense notamment à la Côte d'Ivoire qui y tend, doucement...

     ... On ne peut pas passer à côté!

    Les leçons à en tirer?
    Malheureusement, je crois que tout est un éternel recommencement, il suffit de reprendre les pages de notre histoire pour le constater...
    On ne peut que souhaiter que l'équilibre se rompe un peu, au profit d'un poids de plus dans la balance du côté de l'espoir et de la bonté ...

    Allez voir ce film ...
     

                                

     ''Témoignage bouleversant d'un drame

    Parce qu'il a fait preuve de sang-froid, de diplomatie et d'humanité afin de préserver la vie de sa petite famille, Paul Rusesabagina a fini par sauver celle de 1 200 personnes.

    HOTEL RWANDA, ou l'histoire d'un destin hors du commun mais réel, constitue une belle réussite cinématographique... Sa principale force ?  L'interprétation de Don Cheadle qui incarne,  avec justesse et conviction,  ce héros des temps modernes fort d'un sens de la diplomatie, d'un sang froid et d'une humanité à toute épreuve dans une barbarie généralisée. Jouer ce genre de destin est une aubaine pour tout acteur mais parvenir à l'habiter est une autre affaire.  A l'instar d'un Liam Neeson dans La Liste De Schindler,  Don Cheadle campe son personnage avec une foi inébranlable... sans pour autant éclipser la richesse des seconds rôles.

    Même s'il narre une histoire personnelle,  HOTEL RWANDA n'en a pas moins le souci de donner au spectateur des éléments historiques du génocide : les dates-clefs, le rôle des différents acteurs comme la milice,  le gouvernement,  la police,  etc... souvent par le biais de la radio que les personnages écoutent en permanence.
    Apre et bouleversant, le film lance également une diatribe contre l'inertie, et même l'indifférence de la communauté occidentale vis-à-vis de l'abomination. Les forces de maintien de la paix des Nations Unies réduites à peau de chagrin dans la poudrière rwandaise sont, pour leur part, à l'image du colonel Oliver (Nick Nolte),  valeureuses mais totalement impuissantes.

    La caméra de 'news.infos' de Terry George, souvent sur le qui-vive,  se veut un véritable témoin du drame comme pour plonger le spectateur horrifié au cœur du conflit. La scène de l'attaque du fourgon des Nations Unies, rempli de Tutsi, par la milice hutu en est l'un des points forts. Quelquefois, elle se pose pour immortaliser des moments poignants comme le désarroi des Tutsi regroupés sous le porche de l'hôtel lorsque les armées étrangères et leurs ressortissants quittent le pays,  les laissant à la merci des assaillants. Toutefois,  la caméra ne s'attarde jamais sur des actes de cruauté mais les laisse aisément deviner.

    Un film dur mais nécessaire,  témoin dix ans après d'un crime perpétué contre l'humanité auquel n'importe qui doit être sensibilisé.''


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  • ... de l'enfance

    Quand on revient
    sur les chemins de son enfance
    on ne s'y reconnaît plus
    tout nous semble si petit
    à la fois semblable et différent
    qu'on a du mal à retrouver nos traces
    ce chêne énorme dans lequel on grimpait
    est devenu cet arbre qui ombrage la rue
    et auquel on ne prêterait aucune attention
    s'il ne nous avait jadis appartenu
    et auquel s'accrochent des souvenirs
    des morceaux de notre vie
    celui d'une fessée bien méritée
    pour l'avoir escaladé
    celui de cuisses égratignées
    pour avoir en toute vitesse
    glissé le long de son tronc
    avant de prendre la poudre d'escampette
    la mémoire a tout déformé
    les distances ne sont plus les mêmes
    ni les odeurs ni ce que l'on ressent
    la vie les a vidés de leur visage d'antan
    on se souvient
    on ne se souvient plus
    la rue on la reconnaît bien
    mais ce n'est pas celle où l'on a vécu
    on s'y sent étranger
    on a l'impression de déranger
    alors qu'autrefois on était maître des lieux
    de notre château qu'était ce chêne noueux
    aujourd'hui d'autres gamins y jouent
    aux vassaux fidèles et aux grands seigneurs
    ils ne savent pas que très bientôt
    ils iront très loin
    ils iront ailleurs
    rejoindre le monde des grands
    et que peu à peu s'estomperont
    leurs souvenirs d'enfants...

    (Yves Brillon)
     


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  • .... à l'aube, dehors, il faisait froid, bien trop froid ... 

    Le  soleil déjà rougeoyant se levait sur la mer tandis que nous courions Jack et moi sur la promenade de Torrenostra.

    Entre la rosée qui brillait sur l'herbe et les frissons qui parcouraient mon corps, un poème appris il y a des années sur les bancs de la classe me revint en mémoire, c'était...'Le dormeur du val', d'Arthur Rimbaud.  Je viens de le retrouver via internet et ce fut un plaisir de le relire, mais, laissez moi vous le remettre en mémoire ...

                     

                    
    C'est un trou de verdure où chante une rivière
                     Accrochant follement aux herbes des haillons
                     D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
                     Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons

                     Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
                     Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
                     Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
                     Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

                     Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
                     Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
                     Nature, berce-le chaudement: il a froid.

                     Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
                     Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
                     Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

                                                                                 Bien à vous et bonne journée, 
                                                                                                                                                          Sas


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