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Par sas1 le 26 Février 2006 à 12:06Le plus âne des deux n'est pas celui que l'on croit!
Bonne fin de week end à tous.
31 commentaires -
Par sas1 le 3 Février 2006 à 17:56
(Edward Hopper - Hotel room)Quel étrange moment celui de l'ouverture de la chambre que l'on ne connaît pas, une clé, la lumière et surtout le lit...
Quel destin que celui d'être le lit d'une chambre d'hôtel, tout ce que vivent ces lits, quelle épaisse et odorante histoire...
C'est chaque fois le même refrain qui colle à la peau du nomade, du voyageur, du travailleur qui s'en va loin du nid pour quelques temps ...
Défaire pour bientôt refaire ses valises, pendre ses tailleurs bien comme il faut dans l'armoire, poser sa trousse de toilette dans la salle de bain près du gros peignoir douillet qui tente vainement de rappeler le soleil ou la douceur du chez soi qui pourtant semble si loin...
Partir et revenir tard, toujours très tard pour retrouver cet espace immense et impersonnel, ce grand lit froid, trop froid...
Penser alors à la chaleur de l'aimé pour combler le vide de l'absence et pour que se dessine un sourire sur mes lèvres...
Décidément, je hais les hôtels, surtout quand ils sont loin de toi...
17 commentaires -
Par sas1 le 23 Janvier 2006 à 17:33
Je l'ai vu hier soir, une fois de plus...
Il est tiré d'une histoire vraie.
Le film est très romancé pour atténuer l'horrible réalité qui a eu lieu sur le terrain... pour nous sensibiliser, nous occidentaux sans trop nous choquer quand même... Il faut nous ménager...Comme bon nombres de conflits précédents, actuels et pour ceux à venir sur ce continent, je pense notamment à la Côte d'Ivoire qui y tend, doucement...
... On ne peut pas passer à côté!
Les leçons à en tirer?
Malheureusement, je crois que tout est un éternel recommencement, il suffit de reprendre les pages de notre histoire pour le constater...
On ne peut que souhaiter que l'équilibre se rompe un peu, au profit d'un poids de plus dans la balance du côté de l'espoir et de la bonté ...Allez voir ce film ...
''Témoignage bouleversant d'un drame
Parce qu'il a fait preuve de sang-froid, de diplomatie et d'humanité afin de préserver la vie de sa petite famille, Paul Rusesabagina a fini par sauver celle de 1 200 personnes.
HOTEL RWANDA, ou l'histoire d'un destin hors du commun mais réel, constitue une belle réussite cinématographique... Sa principale force ? L'interprétation de Don Cheadle qui incarne, avec justesse et conviction, ce héros des temps modernes fort d'un sens de la diplomatie, d'un sang froid et d'une humanité à toute épreuve dans une barbarie généralisée. Jouer ce genre de destin est une aubaine pour tout acteur mais parvenir à l'habiter est une autre affaire. A l'instar d'un Liam Neeson dans La Liste De Schindler, Don Cheadle campe son personnage avec une foi inébranlable... sans pour autant éclipser la richesse des seconds rôles.
Même s'il narre une histoire personnelle, HOTEL RWANDA n'en a pas moins le souci de donner au spectateur des éléments historiques du génocide : les dates-clefs, le rôle des différents acteurs comme la milice, le gouvernement, la police, etc... souvent par le biais de la radio que les personnages écoutent en permanence.
Apre et bouleversant, le film lance également une diatribe contre l'inertie, et même l'indifférence de la communauté occidentale vis-à-vis de l'abomination. Les forces de maintien de la paix des Nations Unies réduites à peau de chagrin dans la poudrière rwandaise sont, pour leur part, à l'image du colonel Oliver (Nick Nolte), valeureuses mais totalement impuissantes.
La caméra de 'news.infos' de Terry George, souvent sur le qui-vive, se veut un véritable témoin du drame comme pour plonger le spectateur horrifié au cœur du conflit. La scène de l'attaque du fourgon des Nations Unies, rempli de Tutsi, par la milice hutu en est l'un des points forts. Quelquefois, elle se pose pour immortaliser des moments poignants comme le désarroi des Tutsi regroupés sous le porche de l'hôtel lorsque les armées étrangères et leurs ressortissants quittent le pays, les laissant à la merci des assaillants. Toutefois, la caméra ne s'attarde jamais sur des actes de cruauté mais les laisse aisément deviner.Un film dur mais nécessaire, témoin dix ans après d'un crime perpétué contre l'humanité auquel n'importe qui doit être sensibilisé.''
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Par sas1 le 9 Janvier 2006 à 10:51
... de l'enfance
Quand on revient
sur les chemins de son enfance
on ne s'y reconnaît plus
tout nous semble si petit
à la fois semblable et différent
qu'on a du mal à retrouver nos traces
ce chêne énorme dans lequel on grimpait
est devenu cet arbre qui ombrage la rue
et auquel on ne prêterait aucune attention
s'il ne nous avait jadis appartenu
et auquel s'accrochent des souvenirs
des morceaux de notre vie
celui d'une fessée bien méritée
pour l'avoir escaladé
celui de cuisses égratignées
pour avoir en toute vitesse
glissé le long de son tronc
avant de prendre la poudre d'escampette
la mémoire a tout déformé
les distances ne sont plus les mêmes
ni les odeurs ni ce que l'on ressent
la vie les a vidés de leur visage d'antan
on se souvient
on ne se souvient plus
la rue on la reconnaît bien
mais ce n'est pas celle où l'on a vécu
on s'y sent étranger
on a l'impression de déranger
alors qu'autrefois on était maître des lieux
de notre château qu'était ce chêne noueux
aujourd'hui d'autres gamins y jouent
aux vassaux fidèles et aux grands seigneurs
ils ne savent pas que très bientôt
ils iront très loin
ils iront ailleurs
rejoindre le monde des grands
et que peu à peu s'estomperont
leurs souvenirs d'enfants...
(Yves Brillon)
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Par sas1 le 16 Décembre 2005 à 12:19
.... à l'aube, dehors, il faisait froid, bien trop froid ...
Le soleil déjà rougeoyant se levait sur la mer tandis que nous courions Jack et moi sur la promenade de Torrenostra.
Entre la rosée qui brillait sur l'herbe et les frissons qui parcouraient mon corps, un poème appris il y a des années sur les bancs de la classe me revint en mémoire, c'était...'Le dormeur du val', d'Arthur Rimbaud. Je viens de le retrouver via internet et ce fut un plaisir de le relire, mais, laissez moi vous le remettre en mémoire ...
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayonsUn soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.Bien à vous et bonne journée,
Sas
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